« Accompagnants
des élèves en situation
de handicap, de l'espoir à la
désillusion...
Le 27 juin dernier, à la veille des
vacances, le
décret relatif au nouveau
métier d'AESH a été publié. Si ce
décret était très attendu par tous les personnels exerçant les
missions
'AVSi, AVSm et AVSco, la mise en application concrète
risque d'en décevoir plus d'un.
Comme précisé dans le décret, et
selon les différentes audiences avec
les rectorats, seuls seront
concernés
par le CDI :
*
les ex-personnels AED qui avait 6 ans d'expérience d'AVS et qui ont
obtenu un CDD transitoire à la rentrée 2013.
*
les personnels AED qui au 31 août
2014 seront en fin de contrat ET
qui
auront 6 ans d'expérience d'AVS. Une
tolérance peut être
accordée aux AED
à qui il manquerait 1 ou 2 mois, mais cela relève
de la volonté du Recteur.
*
Les personnels AED dont le contrat
arrive à échéance durant
l'année scolaire ET qui auront 6 ans d'expérience en qualité
d'AVS.
Par
conséquent, peu d'AVS seraient concernés par le CDI. Ainsi, ils
seront
moins de 50 à être "CDIsés" en Seine
-Maritime
alors que 1400 AVS de ce
département sous contrats aidés en
sont
exclus. Sur l'académie de Montpellier, des collègues se retrouvent
sans rien alors qu'elles se trouvaient
parfois à quelques semaines
à peine
du CDI...
Si
le décret prévoit la mise en place d'un CDD de droit public pour
les AVS
qui auraient 2 ans d'expérience sous
un contrat CUI, dans
la réalité, cette possibilité est conditionnée par le nombre de
postes disponibles.
Il
n'y aura de CDD de droit public que
pour les AED renouvelables.
Rien pour les CUI, le ministère n'ayant pas prévu de budget
supplémentaire.
Donc
une nouvelle fois le recours au
contrat aidé sera privilégié.
Tous les
AVS sous CUI dont le contrat est arrivé à terme le 31
août 2014 au bout de deux ans seront privés d'emploi. Il n'est
même pas sûr que de nouveaux
contrats aidés soient mis en place.
Les
personnels AVS qui, pour certains,
ont vu améliorer leur formation
dite
" d'adaptation à l'emploi", ne poursuivront pas leur
mission avec le CDD !
La
CGT Educ'action tout en soulignant
une avancée dans la
reconnaissance
du métier, avait voté contre ce décret
lorsqu'il
a été soumis au Comité Technique Ministériel.
La
CGT revendique la création d'un
métier statutaire de la fonction
publique correspondant à ce métier.
Cela
va de pair avec une réelle formation et la titularisation de tous
les personnels concernés. »
extrait du magazine « Le
Lien » de la FERC CGT, septembre 2014