mercredi 19 novembre 2014

Lettre type aux parents d'élèves qui souhaitent soutenir un AVS/AESH en difficulté

AVS EN PRECARITE :
VOS ENFANTS
AUSSI SONT CONCERNES !


A l’approche de l’été 2014, le gouvernement et les médias ont ressassé à qui mieux mieux la CDIsation des AVS (qui deviennent « AESH »), en la présentant comme une grande avancée.

Qu’en est-il aujourd’hui ?


Sur le département du Maine-Loire, seuls 24 AVS sont CDIsés sur environ 400. Ces CDI se font sur la base de quotités horaires et de salaires qui peuvent être largement au-dessous du minimum pour vivre (12h, 24h maxi pour 700€) . Le temps et le lieu de travail ne s’adaptent pas aux intérêts de l'enfant, mais à des contraintes d’enveloppes budgétaires.

Que deviennent les AVS qui ne sont pas CDIsés ?


Environ 150 étaient Assistants d’Education, embauchés par l’Education Nationale, et sont devenus « AESH » (Accompagnant d’Elèves en Situation de Handicap, changement de nom pour la même mission). Ils pourront avoir accès au CDI au bout de 6 ans d’ancienneté.
Pour les autres AVS, environ 250 en contrats aidés (CUI), rien ne change. On leur a fait miroiter un passage en AESH au terme de leurs 2 ans de contrat. Ce qui repousserait leur éventuelle CDIsation à 8 ans d’ancienneté ! Mais le passage de CUI à AESH ne sera pas automatique, il dépend du nombre de postes financés...

Comment cela se traduit-il pour l’accompagnement des élèves ?

- Les AVS en contrat aidé ne suivent pas un élève sur une année
scolaire entière, les renouvellements ayant lieu à tout moment.
L’accompagnement en pâtit. De plus, l’employeur ne leur fournit
toujours pas les formations qu’il est tenu de financer dans le cadre
d’un contrat d’insertion. C’est pourtant à cela que servent les contrats
aidés !
- Les AESH, embauchés par l’Éducation Nationale, sont eux aussi dans
l’incertitude quant à leur quotité horaire et leur CDIsation, et ne
reçoivent aucune formation.
- Les AVS restent des salariés précaires qui doivent vivre avec 675 €
par mois sans certitude sur leur avenir.

PARENTS,
POUR UN MEILLEUR ACCOMPAGNEMENT DE VOS ENFANTS,
SOUTENEZ-NOUS DANS NOTRE COMBAT CONTRE LA PRECARITE DES AVS/AESH !


Si votre enfant est accompagné par un AVS/AESH et que vous souhaitez qu'il puisse continuer sa mission dans de meilleures conditions,
Si vous êtes révoltés par la précarité et le manque de formation des
AVS/AESH,
Si vous voulez soutenir un AVS/AESH en difficulté (renouvellement,
CDIsation, horaires...) dans l'établissement que fréquente votre
enfant,

Merci de signer la lettre de soutien ci –dessous :

«Je soussigné, ......................................... Parent d’élève accompagné
dans l'établissement......................................................................
Je suis pour l’amélioration du statut et des conditions de travail des
AVS/AESH :
Je suis pour le suivi des élèves sur une année scolaire entière, afin
d'assurer plus de stabilité dans l'accompagnement de l'enfant, et ne pas
réduire à zéro le travail de coopération avec l'enseignant.
Je suis pour que l'avis de l'AVS/AESH, des enseignants et des parents
soient pris en compte avant un non-renouvellement ou un changement
de contrat de l'AVS/AESH, les AVS/AESH n'étant pas des pions
interchangeables.
Je suis pour le rattachement des AVS en contrat aidé à une école
proche de leur domicile, afin que leur maigre salaire ne disparaisse pas
en frais de trajet et que le temps alloué soit effectif à l'accompagnement.
Je suis pour la CDIsation des AESH au taux horaire maximum (24h de
temps scolaire+2h de concertation et réunions) pour réduire la précarité
de ces emplois, précarité révélatrice du manque de sérieux avec lequel
on traite l'accompagnement des élèves.
Je suis pour la priorité aux AVS déjà en contrat aidé pour accéder au
statut d’AESH , pour que leurs années d’expérience et de formation sur
le terrain profite au mieux aux enfants.
Je suis pour qu'une formation sérieuse en adéquation avec les
situations des enfants leur soit dispensée : il est impensable que nos
enfants soient accompagnés par des personnels non qualifiés, même si
nous apprécions leur bonne volonté.
»
Date :
Signature :